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Après la guerre, il est élevé à la dignité de maréchal de France le au même moment que les généraux Fayolle et Lyautey. Il est inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord de 1923 à 1931 et est considéré à ce titre comme le créateur de la nouvelle armée d’Afrique. Il succède à Lyautey à l'Académie française en 1934.
Il est nommé général de division en 1912, et le général Lyautey lui confie le commandement des troupes du Maroc. Pendant la période difficile des débuts du protectorat, il prend une part importante à la pacification et à l’organisation du pays.
Première Guerre mondiale
Commandant de la 5e armée puis des groupes d'armées de l'Est et du Nord
Le généralissimeJoffre lui confie, le 3 septembre, le commandement de la 5e armée, en pleine retraite et menacée d’être encerclée et coupée. Franchet d'Espèrey se montre à la hauteur de la situation. Faisant faire demi-tour à ses hommes, il attaque, entraînant à ses côtés l’armée britannique du général French, se précipite dans la brèche entre les armées Bülow et Kluck ; il joue un rôle capital dans la décision et l’exécution de la grande bataille. « Son rôle, écrit Joffre dans ses mémoires, mérite d’être souligné devant l’histoire. C’est lui qui a rendu possible la victoire de la Marne ».
Franchet d'Espèrey commande le groupe d’armées de l’Est en mars 1916, puis le groupe d'armées du Nord à partir de fin décembre.
Il perd son fils, Louis, sous-lieutenant d’infanterie, tué à Douaumont, et son frère, colonel commandant le 333e régiment d'infanterie (lui restent sa fille, Jacqueline, et sa sœur).
L’armistice mettant fin au conflit sur le front d'Orient, signé à Salonique le 29septembre 1918, ouvre de vastes perspectives. Le haut commandement allemand, qui en est conscient, se décide alors à demander l’armistice sur tous les fronts. L’armistice ne permet pas à Franchet d'Espèrey d'exploiter sa victoire, et son commandement général sur les armées alliées se trouve vidé de son sens concret par l’indépendance de facto des troupes anglaises en Turquie.
Il conserve le commandement des armées alliées, qui s'est déplacé en février 1919 de Salonique à Constantinople, jusqu'au . Il reste dans la ville jusqu'en novembre 1920 afin de participer à la réorganisation du pays.
En 1923, il devient inspecteur général des troupes d’Afrique du Nord, au moment où l’on veut unifier le dispositif militaire français au Maroc, en Algérie et en Tunisie, poste qu'il conserve jusqu'en 1931. Il est considéré à ce titre comme le créateur de la nouvelle armée d’Afrique[6].
D’après le commandant Georges Loustaunau-Lacau, le maréchal Louis Franchet d’Espèrey, en fidélité aux idées de son grand-père François Franchet d'Esperey, aurait financièrement aidé son service de renseignement clandestin (les « réseaux Corvignolles ») ainsi que l’Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale (OSARN, dite la « Cagoule »)[7],[8].
Il est tout d’abord inhumé provisoirement en la chapelle no 1, dite des Trois Maries, de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi, en attendant des jours meilleurs. Les honneurs militaires lui sont rendus par le général de Lattre, commandant la 16e région militaire de Montpellier.
Son corps est transféré aux Invalides en 1947, lorsqu’il est possible d’organiser des obsèques dues à son rang de maréchal de France[9] : les maréchaux de France, depuis 1929, sont inhumés dans la cathédrale Saint-Louis des Invalides, sauf dispositions testamentaires contraires.
Médaille militaire () (Nota : la médaille militaire se porte avant la LH pour les officiers généraux ayant commandé au front, attention selon La Grande Chancellerie aucun texte officiel n'existe et il s'agit d'une simple habitude) ;
Écartelé d'azur à un pélican dans son aire d'argent, surmonté en chef d'un soleil rayonnant d'or, et d'azur à la croix d'or, cantonnée de quatre lionceaux du mesme, lampassés de gueules.
Un timbre-poste à son effigie, dessiné et gravé par Albert Decaris, et d'une valeur de 30F, a été émis par la poste française le 26 mai 1956.
Un autre timbre-poste à son effigie avec en arrière-plan sa ville natale de Mostaganem, dessiné par J. Ebstein et gravé par Albert Decaris, d'une valeur de 15 F, a été émis en Algérie française en 1956.
Histoire militaire et navale, volume 2 de Histoire de la Nation française, tome VIII, de Gabriel Hanotaux, Plon, 1927. En collaboration avec le général Charles Mangin.
Une œuvre française, l’Algérie (ouvrage collectif), Félix Alcan, 1929. Lire en ligne
Bugeaud, collection « Les vies illustres », Hachette, 1938. En ligne.
Préfaces
Préface de L'armée d'Afrique, 1830-1930, Commissariat général du Centenaire de l'Algérie, 1931. Lire en ligne.
↑Michel Klen, L’Académie française et les militaires dans Revue Défense Nationale, 2018/10, n° 815, pp. 116-119. Lire en ligne.
↑Philippe Bourdrel, La Cagoule : histoire d'une société secrète du Front populaire à la Ve République, Paris, Éditions Albin Michel, (1re éd. 1970), 404 p. (ISBN2-226-06121-5), p. 195-197.
↑Frédéric Monier, Le complot dans la République : stratégies du secret, de Boulanger à la Cagoule, Editions La Découverte, coll. « Collection "L'espace de l'histoire », , 339 p. (ISBN978-2-7071-2871-3)
Pierre Gosa, Franchet d'Espèrey, un Maréchal Méconnu, Nouvelles éditions latines, 1999.
Général Paul Azan, Franchet d'Espèrey, Paris, Flammarion, 1949.
Service historique de la Défense, Maréchal Louis Franchet d'Espèrey (1856 - 1942) (Extraits du dossier conservé au Service historique de la Défense / CHA, sous la cote GR 9 YD 534), Vincennes, Ministère des Armées (présentation en ligne, lire en ligne [PDF])..