Au déclenchement de la guerre en 1939, le sergent-chef Lucien Berne est en poste au Tchad et fait partie du détachement de renfort no 4 (DR4) formé à Fort-Archambault pour assister les troupes de métropole pendant la bataille de France[3]. À la suite de l'armistice du 22 juin 1940, le détachement reste finalement en Afrique et se retrouve à Brazzaville[2]. Au côté du commandant Raymond Delange, il participe le 28 août 1940 au ralliement de la ville à la France libre[3]. Le DR4 étant renforcé et rebaptisé Bataillon de marche no 1 (BM1), Lucien Berne prend part aux campagnes du Gabon et de Syrie à l'issue desquelles il est promu sous-lieutenant[2]. En mars 1942, au sein de la colonne Leclerc à laquelle a été intégré le BM1, il est engagé en Libye dans les campagnes du Fezzan et de Tripolitaine, puis dans la campagne de Tunisie[1].
En juillet 1943, lors de la création du Régiment de marche du Tchad (RMT), Lucien Berne est affecté au 2e bataillon de ce régiment subordonné à la 2e division blindée du général Leclerc[2]. Transféré en Angleterre en avril 1944, il débarque en Normandie le 1er août suivant[3]. Il participe alors à la libération de la France et s'y illustre à de nombreuses reprises, notamment le 13 août lorsqu'il participe à la destruction et la capture de plus de trente ennemis, et le 29 août lorsque, en infériorité numérique, il est blessé en chassant l'ennemi d'un point d'appui[2].
Après-guerre
Terminant la guerre avec le grade de capitaine, Lucien Berne est engagé dans la foulée dans la guerre d'Indochine[1]. Toujours au sein du RMT dont il commande une compagnie, il participe aux premiers combats en 1946 dans le protectorat d'Annam[2]. Après un retour en métropole, il retourne en Indochine en 1951 et est affecté au 9e bataillon vietnamien à la tête duquel il est blessé au combat en mars 1952[3].
François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN2-221-09997-4).