Néstor Almendros est fils d'instituteurs. Son père, Herminio Almendros(es) (Almansa, Espagne), a introduit en Espagne la méthode pédagogique de Célestin Freinet. Sa mère, Maria Cuyàs Ponsa, est également très engagée dans l'enseignement comme professeure puis inspectrice de l'enseignement primaire. Après la guerre civile espagnole, Herminio s'exile à Cuba pour fuir le franquisme. Maria reste avec ses trois fils et subit la répression franquiste et une mutation forcée en 1944 à Huelva[1]. En 1948, elle quitte l'Espagne avec ses trois fils pour rejoindre son mari à Cuba. Néstor a alors 18 ans.
Depuis sa jeunesse, Néstor fait preuve d'un grand intérêt pour les arts, mais surtout pour le cinéma. À La Havane, Néstor écrit des critiques de films. À Cuba, il obtient un master en philosophie et lettres, puis il se rend à New York, pour étudier le cinéma au City College of New York. Il finit ses études au Centro sperimentale di cinematografia à Rome. Après la révolution cubaine de 1959, il retourne à Cuba pour y réaliser des documentaires pour le régime castriste. Mais après avoir réalisé deux courts-métrages (Gente en la playa et La tumba francesa), il est banni de Cuba.
Au cours des années suivantes, Almendros travaille encore occasionnellement en France. Ainsi, en 1981, il reçoit le César de la meilleure photographie pour Le Dernier Métro de François Truffaut. Quelques années plus tard, il offre ce trophée à l'acteur et chanteur Frédéric Norbert au nom de leur longue amitié. Il signe aussi la direction photo du dernier film de Truffaut, Vivement dimanche !, et collabore une dernière fois avec Rohmer pour Pauline à la plage.
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Éric Rohmer explique que Néstor Almendros était avant tout attentif à la « vraisemblance de la lumière » qu'il privilégie plutôt que la mise en valeur des acteurs : « J'ai travaillé avec de très grands chefs opérateurs, dont Nestor Almendros. Il était intéressé surtout par la vraisemblance de la lumière ; il désirait avant tout une lumière logique, et ne pensait pas que la lumière devait mettre en valeur la beauté des acteurs (ce qui incombait selon lui davantage au maquillage) »[3].
↑BLAT, Empar i DOMÉNECH, Carme “Maria Cuyàs, la llunyana destinatària del diari d'un exiliat” Encuentros de Historia Literatura. Max Aub y Manuel Tuñón de Lara. p. 321-328. Biblioteca Valenciana. Generalitat Valenciana. Valencia, 2003. (ISBN84-482-3573-8)