Le deuxième PRB est lancé le [1] pour qu'Isabelle Autissier prenne le départ de la troisième édition du Vendée Globe. Construit chez Pinta à La Rochelle, ce bateau est le premier 60 pieds Open équipé dès l'origine d'une quille pivotante[2]. Sa construction a coûté 10 millions de francs[3]. Isabelle Autissier définit PRB comme un bateau plutôt « masculin » : « il est accrocheur, il en veut, il a la haine […] En même temps, il faut contrôler ça, tu ne peux pas le laisser délirer, c'est un bateau qui pourrait arriver à me faire peur. La première fois qu'il s'est mis à vibrer, qu'il a commencé à trembler, je lui ai dit t'as les jetons!, en fait non, il m'a répondu qu'il tremblait parce qu'il aimait ça. C'est un teigneux, un balèze, c'est un modèle homme[4]. »
Après un bon départ des Sables d'Olonne, le bateau est victime d'une rupture d’un des safrans dans l'Atlantique sud, obligeant Isabelle Autissier à faire une escale technique au Cap, synonyme d’abandon. Elle choisit toutefois de repartir hors course après les réparations nécessaires et arrive aux Sables-d’Olonne deuxième derrière Christophe Auguin en 109 jours de mer.
La même année, Isabelle Autissier engage PRB dans Around Alone, nouveau nom du BOC. Elle termine 2e de la première étape et 3e de la deuxième étape mais est contrainte d'abandonner son 60 pieds dans le Pacifique à la suite d'un chavirage[2],[5]. Ce chavirage relance le débat sur la sécurité des 60 pieds Open car, comme pour Gerry Roufs, disparu en 1997, et Thierry Dubois, le bateau d'Autissier est resté à l'envers[6]. Alors qu'il avait été un des pionniers des 60 pieds Open, Marc Pinta décide alors de ne plus construire ces voiliers, considérant que « la jauge déconne ».
↑Jean-Louis Le Touzet, « « Je crois que la jauge déconne ». La sécurité des bateaux vue par Marc Pinta, constructeur de PRB. », Libération, (lire en ligne)