La Velux 5 Oceans Race, auparavant appelée BOC Challenge puis Around Alone, est une course autour du monde à la voile en solitaire par étapes réservée aux monocoques et qui s'est déroulé tous les quatre ans de 1982 à 2011.
Historique de la course
Les premiers tours du monde à la voile furent effectués par des navigateurs isolés qui relevaient un défi personnel. Le premier fut l'Américain Joshua Slocum qui boucla son périple en 1898 après trois ans de navigation. L'exploit ne fut reproduit qu'en 1921 par Harry Pidgeon, puis en 1926 par le Français Alain Gerbault.
Mais c'est avec Francis Chichester, qui se lança sur les flots dans l'intention de réaliser un record, que le défi prit une dimension médiatique. À bord de Gipsy Moth IV, l'Anglais mit 274 jours, avec une seule escale en Australie, avant de revenir triomphalement à Plymouth en 1967. Le défi était lancé, restait à organiser l'épreuve, cette fois-ci sans escale. C'est ce que proposa le Golden Globe en 1968. Mais l'épreuve n'eut pas de seconde édition.
La course s'est déroulée régulièrement tous les quatre ans de 1982 à 2011. C'est la plus longue des courses autour du monde avec près de 29 000 milles en solitaire et 120 jours de mer. En 1998, changeant d'organisateur, elle est rebaptisée Around Alone et s'ajoute une quatrième escale dans le port anglais de Torbay dans le comté de Devon.
Pour 2006, la course change encore de nom : Velux 5 Oceans Race. Elle est partie de Bilbao le pour y revenir après seulement trois étapes via la côte Ouest australienne (Fremantle - ) et la Virginie (Norfolk - ). Les étapes africaines et sud-américaines n'ont pas été présentes. Huit partants seulement pour cette édition : Bernard Stamm, Mike Golding, Alex Thomson, Graham Dalton (le frère de Grant Dalton), Sir Robin Knox-Johnston, Unai Basurko, Kojiro Shiraishi, et Tim Troy.
En 2010, sa dernière édition, la course est partie de La Rochelle le pour faire escale au Cap, Wellington, Salvador et Charleston avant de revenir à son point de départ. Elle ne compte alors plus que cinq concurrents et aucun skippeur réputé. L'ex-BOC Challenge est victime de ses nouvelles règles pro-écologie et à budget limité qui obligent à utiliser des voiliers anciens (de 2003) ainsi que de la concurrence de nouvelles courses plus courtes, notamment la Route du Rhum et le Vendée Globe, une autre course autour du monde en solitaire, mais sans escale [1].
2002-03 : Brad Van Liew - États-Unis, en 148 jours et 17 heures.
BOC Challenge 1982-83
Robin Knox-Johnston avec le concours de la société British Oxygene Compagnie organise sous les auspices de la Slocum Society la première course autour du monde en solitaire en 4 étapes :
Auguin remporte la première étape et termine deuxième des deuxième et troisième étapes. Dans la deuxième étape, il entre en collision à deux reprises avec des baleines, sans gravité[3]. En revanche, dans la troisième étape entre Sydney et Punta del Este, Groupe Sceta heurte, cette fois-ci, un growler qui endommage sa coque et son skippeur manque d'être emporté par une vague, le blessant sérieusement[4]. Longtemps aux prises avec Gautier pour la victoire finale[5], Christophe Auguin fait la différence en s'adjugeant la quatrième et dernière étape[6], notamment grâce à une nouvelle grand-voile et de meilleurs choix météo[3]. En 120 jours, 22 heures, 36 minutes et 35 secondes, Christophe Auguin et Groupe Sceta établissent le nouveau record de l'épreuve[7].
Deux classes de bateaux : Classe 1, de 50 à 60 pieds, et Classe 2, de 40 à 50 pieds.
Alors qu'il connaît encore peu son nouveau bateau, le tenant du titre Christophe Auguin décide prendre des vacances dans l'Idaho, à peine quelques jours avant le départ du BOC Challenge[8]. Lors de la première étape, connaissant mal son voilier[9], Christophe Auguin se fait surprendre par les choix météo judicieux d'Isabelle Autissier et arrive troisième au Cap avec plus de six jours de retard sur la navigatrice française[10],[11]. Privé d'électronique jusqu'au Cap[12], il a dû barrer plus de vingt heures par jour dans les dernières semaines[13]. Dans la deuxième étape, il prend la pleine mesure de la puissance de son 60 pieds, battant le record de la distance parcourue en solitaire en 24 heures avec 349,7 puis 350,9 milles franchis entre le 13 et le [14]. Malgré de fortes tempêtes qui le font chavirer à deux reprises[15], il rallie Sydney en vainqueur en moins de 25 jours, battant le record de l'étape de plus d'une journée[16]. Dans la troisième étape, il perd son radar dans une zone où des icebergs ont été vus et met le cap plein nord, vers une route plus sûre, « si toutefois une route plus sûre existe[17] ». Le , Auguin double le premier le cap Horn, avec 360 milles d'avance sur Jean-Luc Van Den Heede[18]. Il arrive à Punta del Este une semaine plus tard, battant le record de l'étape de trente-cinq heures[19].
Vainqueur de trois étapes sur quatre, il est accueilli triomphalement[20] à Charleston le , après un tour du monde en 121 jours, 17 heures, 11 minutes et 46 secondes, marqué par la disparition en mer du Britannique Harry Mitchell lors de la troisième étape[21]. Il devance son dauphin Steve Pettengill de près de sept jours.
L'édition 2006-2007 a couvert une distance de 30 140 milles nautiques (55 820 km). La course est partie de Bilbao (Espagne), en , pour y revenir, après seulement deux escales: Fremantle (Australie) et Norfolk (Virginie) (USA).
↑Velux 5 Oceans, « 28 years of drama », sur velux5oceans.com (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
(en) Nigel Rowe, Around the Big Blue Marble : The BOC Challenge 1994-95 Single-Handled Race around the World, Londres, Aurum Press, , 193 p. (ISBN978-1854103543)
(en) Nic Compton, Sailing Solo : The Legendary Sailors and the Great Races, Camden, McGraw Hill Higher Education, , 192 p. (ISBN978-0071418454)