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La politique au Nouveau-Brunswick fonctionne selon le système de Westminster dans le cadre du fédéralisme canadien, comme les autres provinces du Canada. Le Nouveau-Brunswick possède une législature monocamérale composée de 49 sièges (l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick). Les élections se déroulent à date fixe, tous les 4 ans, soit le 4e lundi de septembre (la première élection à date fixe a eu lieu en 2014). Elles avaient lieu, auparavant, au moins tous les 5 ans. Elles peuvent être déclenchées à tout moment par le lieutenant-gouverneur (le représentant de la Couronne dans la province) sur conseil du Premier ministre. Le Premier ministre est le chef du parti qui détient le plus de sièges à l'Assemblée législative.
Il y a deux partis politiques dominants au Nouveau-Brunswick : le Parti libéral et le Parti progressiste-conservateur. Bien que récoltant environ 10 % des suffrages de manière soutenue depuis les années 1980, le Nouveau Parti démocratique n'a que très rarement fait élire de députés à l'Assembleé législative. De temps en temps, d'autres partis tels que la New Brunswick Confederation of Regions Party ont détenu des sièges à la législature, mais seulement par la force d'un vote de mécontentement. Le Parti Vert a fait élire le premier candidat de son histoire à l'Assemblée législative de la province lors de l'élection de 2014, soit le chef du parti, David Coon.
La dynamique de la politique du Nouveau-Brunswick est différente de celle des autres provinces canadiennes. L'absence d'un unique centre urbain dominant dans la province oblige le gouvernement à se préoccuper des besoins de toutes les régions. De plus, la présence d'une importante minorité francophone dicte la nécessité de la politique du consensus, même lorsqu'il y a un gouvernement majoritaire en place. De cette façon, la politique provinciale néo-brunswickoise reflète la politique fédérale canadienne.
Depuis 1960, la province élit des dirigeants jeunes et bilingues. La combinaison de ces caractéristiques permet aux premiers ministres du Nouveau-Brunswick de devenir des personnalités importantes sur la scène fédérale. L'ancien premier ministre Bernard Lord (progressiste-conservateur) est vu par plusieurs comme un futur chef potentiel du Parti conservateur du Canada. Frank McKenna (libéral, premier ministre de 1987 à 1997) a été très sollicité pour être l'avant-coureur dans la course à la succession de Paul Martin à la tête du Parti libéral du Canada. Richard Hatfield (premier ministre 1970 à 1987) a joué un rôle actif dans le rapatriement de la Constitution du Canada et la création de la Charte canadienne des droits et libertés. Louis Robichaud (premier ministre de 1960 à 1970) fut responsable d'un grand éventail de réformes sociales.