Cette localité avait sous l'Ancien Régime une position frontalière sur les marches Bretagne-Poitou où elle disposait du statut d'avantagère au Poitou, tout en dépendant de la Bretagne sur le plan spirituel (diocèse de Nantes). Son paysage est caractérisé par le coteau surplombant la rivière Maine où la partie historique du bourg s'est développée.
Les habitants de la commune s'appellent les Remouilléens et les Remouilléennes.
Géographie
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes
Localisation
Remouillé est située dans la vallée de la Maine, aux limites du vignoble de Sèvre-et-Maine, pays du Muscadet, à 25 km au sud-est de Nantes et 10 km au nord de Montaigu.
La géologie du secteur peut se diviser en trois types :
les formations superficielles, composées de limons de recouvrement de plateaux (à l'ouest du bourg) et de complexe alluvionnaire aux abords de la Maine ;
la zone broyée du Sillon de Bretagne. Ce complexe est composé de Mylonites dit de Montaigu et passe à quelques kilomnètres en diagonale sud du bourg (le Boulet, la Viesaire, la Pierre Blanche…).
La commune de Remouillé est classée selon l'Eurocode 8 (2011) en zone de sismicité 3 (il en existe 5). Le niveau d'aléa est modéré et possède ainsi une accélération agr de 1,1 m/s2[2],[3].
Le débit de la Maine a été observé durant une longue période (1970-2007) dans la localité[5]. Le module de la rivière à Remouillé est de 5,61 m3/s. La Maine présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, comme bien souvent dans la partie occidentale du bassin de la Loire reposant sur le vieux socle armoricain.
De petits cours d'eau coulent aussi à Remouillé dont les ruisseaux le Blaison[6], le Gorgeat[7] et l'Osée[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 819 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Haie-Fouassière », sur la commune de La Haie-Fouassière à 11 km à vol d'oiseau[11], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 858,5 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Remouillé dès 1123[15], puis Remoulleyum au XIVe siècle et Remoylé en 1406[16].
Selon des sources anciennes et non spécialisées en toponymie, ce nom de lieu remonterait à *remoulyum à « ce qui est mouillé, humide » en ancien français[17]. L'ancien français n'a pas de désinence latine en -um et le mot mouiller est régulièrement écrit moiller en ancien français, terme issu d'un bas latin *molliare « attendrir le pain en le trempant », puis « mouiller »[18]. En outre, la forme tardive du XIVe siècle qui sert de base à cette conjecture est une mauvaise latinisation du nom roman en -ei, comme c'est souvent le cas.
Selon Albert Dauzat, Remouillé remonte à un type toponymique gallo-roman *Romuliacum, basé sur le nom d'un propriétaire gallo-romain Romulus[19], suivi du suffixe gaulois de localisation -(i)acum[20],[19]. Cette explication est reprise par Ernest Nègre. De manière régulière, le suffixe -(i)acum a abouti à la terminaison -é dans cette partie de la France. Une variante de l'anthroponyme latin Romulus, Romilius a donné les nombreux Rémilly, Romilly (ex: Romilly-la-Puthenaye, Eure, Romiliacum vers 1180, RomilleiXIIe siècle), plus au nord où -(i)acum est devenu -y.
Remouillé se trouve dans le domaine linguistique du poitevin, au sud de la zone de transition avec le gallo. Son nom en gallo s'écrit Remouillë en écriture ABCD[21]; Remoulhé en écriture MOGA[22] ou Remólhaé en écriture ELG[23].
Histoire
Néolithique et Antiquité
La présence de l'homme à Remouillé pendant la période du Néolithique est attestée grâce à des fragments et pièces découvertes dans la commune. Pendant l'Antiquité, la région est habitée par les Ambilatres un peuple gaulois selon l'archéologue José Gomez de Soto[24]. Plus tard, César aurait rattaché ce territoire au pays Pictons dans l'Aquitaine seconde[25],[26]. Des traces de fortifications situées au hameau de la Morinière pourraient dater de cette époque celtique[27].
Moyen Âge
Dans l'ancien cimetière qui était situé à côté de l'église, on pouvait observer des pierres tombales datant des époques mérovingienne et templier[17]. Au Moyen Âge, le domaine de l'Ardrère est la propriété de la famille Machecoul[17]. Située à la frontière de la Bretagne et du Poitou, Remouillé fut à partir du XVe siècle une paroisse poitevine faisant partie des Marches avantagères du Poitou sur la Bretagne. Ainsi, grâce à ce positionnement frontalier entre les deux provinces, Remouillé possédait un important poste de garde pour percevoir les impôts[17]. La paroisse fait partie du diocèse de Nantes.
XVIIIe siècle
À la Révolution, cette paroisse poitevine fut incorporée au nouveau département de la Loire-Inférieure « par erreur » selon certains[28], ou en échange de la paroisse bretonne de Saint-André-Treize-Voies selon d'autres[29].
Remouillé fut touchée par les guerres de Vendée. Le , la Convention décide la levée en masse de trois cent mille hommes. Remouillé, comme beaucoup d’autres paroisses de la région, ne se soumet pas au recrutement. Le , un appel à la rébellion est lancé par quatre habitants[30]. Ainsi au cours du même mois, les insurgés se rassemblent et coupent l'accès de la commune en bloquant le pont de la grande route (aujourd'hui D 137). Le , Jean-Baptiste Kléber déloge de Remouillé quatre cents Vendéens[17]. Le 21, après la Bataille de Montaigu, de Charette poursuit les Républicains de Beysser en déroute jusqu'au pont de Remouillé. Le 25, Kléber reprend son offensive sur la commune[16]. Les colonnes infernales y incendient quatorze maisons en février 1794 lors de la campagne d'« anéantissement de la Vendée[17] ».
François-Athanase de Charette de La Contrie, l'un des chefs de la Vendée militaire combattant dans la région nantaise.
Jean-Baptiste Kléber, général de brigade de l'armée de Mayence, chargé d'écraser le soulèvement royaliste de 1793.
XIXe siècle
Il est dit que l'Empereur Napoléon Ier traverse la commune, lorsqu'il se rend à Nantes en 1808[31].
Ce siècle est aussi celui de Jean-Pierre Garreau, urbaniste et architecte qui après avoir fait fortune en construisant des quartiers à Nantes, s’installe à Remouillé en 1853. Il remodèle le bourg en y améliorant son accès, en transformant les ruelles étroites en rues praticables et en aménageant des places[34]. Il construit aussi de nombreuses folies dans la commune[35].
Coupé : au 1, d'argent à la croix pattée accostée à dextre d'une étoile, le tout de gueules ; en 2, de gueules au château d'or maçonné et ouvert d'azur, accompagné de deux mouchetures de contre-hermine d’argent.
Commentaires : La croix rouge symbolise l'Ordre Templier présent sur la commune au Moyen Âge. l'étoile représente la Vierge Marie. On retrouve la position frontalière de Remouillé par les deux hermines, représentant la Bretagne ainsi que la tour présente sur le blason des comtes de Poitou[36].
Ce blason est conçu par l'héraldiste Michel Pressensé et retenu par délibération municipale en 1992 et enregistré en 1993[36].
Devise
La devise de Remouillé est Dominari nec minari (Surplomber n'est pas menacer) rappelant la situation géographique de la commune[36].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
À l'occasion des élections cantonales de 2004, les électeurs remouilléens se sont portés sur Bernard Deniaud (PS), avec 57,42 % des voix contre Martin Legeay (UMP) avec 31,72 %[37].
Le conseil municipal de la commune de Remouillé est composé de 19 membres : le maire, 5 adjoints et 13 conseillers municipaux. La Mairie se situe au 4 rue Gilles Delahaye, 44140 Remouillé.
Au 1er janvier 2010, Remouillé n'est jumelée avec aucune ville[41].
N2 Pour la Taxe professionnelle il n'y a pas de part communale, mais une part intercommunale de 12,71 %
Population et société
Démographie
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Selon le classement établi par l'Insee, Remouillé fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes et du bassin de vie d'Aigrefeuille-sur-Maine. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[43]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 82 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 18 % dans des zones « très peu denses »[44].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[46].
En 2021, la commune comptait 1 941 habitants[Note 2], en évolution de +4,24 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 16,5 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 961 hommes pour 973 femmes, soit un taux de 50,31 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[49]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
0,3
3,8
75-89 ans
6,1
11,1
60-74 ans
10,9
19,6
45-59 ans
19,8
26,0
30-44 ans
23,2
15,3
15-29 ans
14,8
23,5
0-14 ans
24,9
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2021 en pourcentage[50]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,8
6
75-89 ans
8,6
15,1
60-74 ans
16,4
19,4
45-59 ans
18,8
20,1
30-44 ans
19,3
19,2
15-29 ans
17,4
19,5
0-14 ans
17,6
Économie
Activité
Population
Actifs (15/64 ans)
Actifs occupés
chômeurs
Taux d'activité (%)
Taux de chômage (%)
1613
841
797
44
81.9
5.2
Source : Données statistique sur l'emploi (Insee 2006)
L'économie de Remouillé est essentiellement axée sur l'artisanat, le commerce, l'agriculture et la viticulture[51]. À noter, une entreprise de vitraux (création, restauration, reproduction). On y trouve aussi différentes activités liées à l'agriculture. La polyculture, les élevages (bovins, ovins, porcins, volaille), la viticulture avec la production de muscadet (AOC) ainsi que de gros-plant-du-pays-nantais (AOVDQS)[52],[53].
Remouillé dispose d'un parc d'activités : le Parc d'activités du Champ Chaunet. Les commerces sont liés aux services de proximité : une boulangerie, une charcuterie-traiteur, deux salons de coiffure, un salon esthétique, un bar, un restaurant.
Agriculture
Le nombre d'exploitations est en régression. La commune compte 35 exploitations professionnelles en 1988 contre 20 en 2000.
Superficies agricoles
Exploitations concernées 2000
Exploitations concernées 1988
Superficie (ha) 2000
Superficie (ha) 1988
SAU des exploitations sièges
23
43
1 033
1 351
Terres labourables
16
37
863
912
- dont céréales
15
32
193
148
Superficie fourragère principale
16
37
704
1 155
- dont superficie toujours en herbe
14
35
140
393
Superficie en fermage
15
34
802
998
Sources des données : Insee
Urbanisme
Typologie
Au , Remouillé est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[54].
Elle est située hors unité urbaine[43]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[43]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[55],[56].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (98 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (51,7 %), zones agricoles hétérogènes (24,8 %), prairies (17,6 %), zones urbanisées (3,7 %), cultures permanentes (2,2 %)[57]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Vie locale
Remouillé dispose d'un point poste, d'une cantine scolaire, d'un espace jeunes, d'une bibliothèque d'un livre à l'autre, d'une maison des associations, d'une salle polyvalente Henri-Claude Guignard et d'une zone de loisirs : l'Espace de la Maine[51].
Deux sentiers pédestres sont accessibles sur la commune. L'un, Circuit entre Maine et Gorgeat, propose au visiteur de parcourir le vieux bourg, ainsi que les hameaux jalonnant la Maine. L'autre, Circuit de clocher à clocher, permet au visiteur de découvrir le sentier longeant la Maine dans un parcours reliant les églises de Remouillé et Aigrefeuille-sur-Maine[58].
Sécurité et prévention
La commune ne dispose pas de services de sécurité et prévention sur son territoire. Une gendarmerie est implantée dans la commune voisine d'Aigrefeuille-sur-Maine. Des centres d'incendie et de secours, faisant partie du groupement de Nantes, sont installés à Aigrefeuille-sur-Maine, La Planche et Vieillevigne[59].
Sports
La commune dispose de plusieurs équipements sportifs dont notamment une salle omnisports, deux terrains de football et des jeux de boules[51].
Santé/social
Pour les soins, la commune a un pôle médico-social comprenant un médecin généraliste, un ostéopathe, deux infirmières libérales, un psychologue, deux kinésithérapeutes ainsi qu'une antenne ADMR. Un dentiste est aussi présent sur la commune[51].
Enseignement
Remouillé est rattachée à l'Académie de Nantes. La commune possède deux écoles (à la fois maternelle et primaire) : l'école publique Jean-de-la-Fontaine et l'école privée Saint-Pierre[51]. Dans le secondaire, les élèves vont soit au collège public d'Aigrefeuille-sur-Maine, soit au collège privé de la Maine situé aussi dans cette commune voisine[60].
Écologie et recyclage
La communauté de Communes de la Vallée de Clisson gère la collecte de la commune. Il y a une collecte hebdomadaire des ordures ménagères. Une collecte des ordures issues du tri sélectif a lieu toutes les deux semaines. La déchèterie dont dépend la commune se situe dans la commune même[61].
La presse écrite locale est principalement dominée par le Groupe SIPA - Ouest-France et ses éditions de Ouest-France et Presse-Océan. Localement, l'Hebdo de Sèvre et Maine, journal d'information hebdomadaire, est diffusé dans 36 communes[63].
Une chaîne de télévision locale émet sur la région nantaise[64] : TéléNantes. Pour les informations locales, la chaîne France 3 émet un décrochage local avec France 3 Ouest Estuaire.
Lieux et monuments
Demeures et châteaux
Il y a à Remouillé plusieurs demeures bourgeoises. On peut citer le château de l'Ermitage construit au XIXe siècle, dont le domaine avant la Révolution, appartient alors aux Kérémar. Les dépendances du château XVIIe siècle, plus anciennes que le château lui-même, comportent une fuie (un petit colombier) datant du XVIIe – XVIIIe siècle. Des écuries luxueuses sont construites par les Dufour (négociants de Nantes et du Havres) vers 1860[65].
Le château de l'Ardrère, est bâti au XIXe siècle. Au Moyen Âge, la terre de l'Ardrère appartient à Gilles de Rais. Le bâtiment actuel est édifié par La famille Jaillard de la Maronière[66]. Il existait auparavant une demeure au hameau du Mortier appelée château du Mortier, construit au XIXe siècle. Cet édifice est aujourd'hui disparu. La duchesse du Berry fit halte au château, se rendant à Nantes durant L'insurrection Royaliste de 1832[33].
La mairie actuelle est aménagée dans l’ancien presbytère datant du XVIIe siècle. Lors du passage des Colonnes infernales en 1794, une partie de celui-ci est incendiée. Gilles Delahaye, recteur de Remouillé de 1802 à 1829 réunit les fonds pour réhabiliter l’édifice[66].
Lieux de culte
Trois édifices religieux sont à remarquer sur le territoire de Remouillé. Tout d'abord, l'église Saint-Pierre (XVe – XIXe siècles) de style néo-roman. Elle est rénovée par Jean-Pierre Garreau vers 1860. Certaines parties de l'ancienne église subsistent encore dont notamment une fenêtre datant du XIVe – XVe siècle[17]. Son clocher est de type clocher à flèche de charpente et sa flèche est octogonale.
La chapelle Garreau quant à elle est construite au XIXe siècle par l'architecte et urbaniste Jean-Pierre Garreau. De style romantique, cette chapelle-tombeau abrite les corps de M. et Mme Garreau[35].
Enfin, la chapelle Sainte-Marguerite est édifiée au cours du XVe siècle. À noter, l’autel de la chapelle (XVIIIe et XIXe siècles) en bois peint imitation pierre. Elle est utilisée comme chapelle ardente après la catastrophe aérienne du 5 mars 1973 à La Planche[66].
Les folies Garreau
Les folies Garreau sont une particularité liant Remouillé à l'un de ses maires : Jean-Pierre Garreau. Cet entrepreneur originaire de Nantes a créé au XIXe siècle un patrimoine unique composé de folies dont la plus représentative est la chapelle Garreau. Construite en granite et ardoise, cette chapelle-tombeau est de style romantique[35]. Elle abrite les corps de M. et Mme Garreau dans « deux châsses en chêne, recouvertes d'un marbre blanc.[…] Un lion d'Afrique (statue) garde ce précieux dépôt[34] ». Cinq salles complètent la chapelle : la salle Garreau, la salle de l'Abbé, la salle de l'Architecte, la salle des Évêques et le Musée de la chapelle.
Le reste de ce patrimoine se compose à l'origine d'un musée de 300 objets, un lavoir débarcadère situé sur les bords de la Maine, un chemin de croix composé de 14 bas-reliefs (nacre/peinture/dorure)[67], un minaret musulman (la tour Saint-Georges), un musée de mannequins de cire, une serre pour plantes exotiques ainsi que des jardins suspendus. Aujourd'hui, il ne reste presque plus rien de ces « folies Garreau » à cause des pillages et de l'absence d'entretien des édifices. Un certain nombre d'objets sont cependant conservés au musée Dobrée à Nantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑José Gomez de Soto, inJean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, , 334 p. (ISBN2-84494-084-6, lire en ligne), p. 90.
↑P.R. Giot, J. Briard, L. Pape, Protohistoire de la Bretagne, Ouest-France Université, 1995, p. 370.
↑Louis Pape, La Bretagne romaine, Ouest-France Université, 1995, p. 16.
↑E. Vallerie : « […] C'est le seul endroit dans la Loire-Atlantique d'aujourd'hui où l'on puisse légitimement dire que l'on n'est pas en Bretagne… (p. 114)
↑De la Bretagne aux départements, histoire d'un découpage Skol Vreizh no 14, 1989, p. 35.
↑Paul de Berthou, Clisson et ses monuments : étude historique et archéologique, Nantes, Ed. Boutin et Cosso, 1900 (rééd. clisson, 1990), p. 403 citant J.-C. Renoul « Passage à Nantes de S. M. l'Empereur Napoléon 1er, 9-11 août 1808 », Nantes, Mellinet. 1859
Audouin, Brongniart et Dumas, Annales des sciences naturelles, Masson, .
Jean-Marie Cassagne et Mariol Korsak, Origine des noms de villes et de villages de la Loire-Atlantique, Saint-Jean-d'Angély, Éditions Jean-Michel Bordessoules, , 287 p. (ISBN2-913471-45-5).
Jean-Anne Chalet, Les Belles heures du comté nantais : Deux mille ans d'histoire des 220 communes de la Loire-Atlantique, Saint-Étienne, Éditions Serge Godin, .
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Charles-Louis Chassin, La préparation de la guerre de Vendée, 1789-1793. Tome 3, Paris, impr. de P. Dupont, (lire en ligne).
Aurélien de Courson, Dernier effort de la Vendée (1832), Paris, E. Paul, (lire en ligne).