Né Roland Charles Colman en Angleterre, à Richmond (Surrey), il fait des études à Littlehampton où il découvre le théâtre. Il souhaite faire des études d'ingénieur à Cambridge, mais la mort soudaine de son père en 1907 rend ce projet financièrement impossible.
En 1909, il rejoint le London Scottish Regiment[1] et est ensuite parmi les premiers soldats de la Territorial Army à se battre lors de la Première Guerre mondiale. Il combat aux côtés d'autres acteurs (Claude Rains, Basil Rathbone...). Le , à la Première bataille d'Ypres[1], il est gravement blessé à la cheville par un shrapnel qui le fait ensuite boiter, défaut qu'il cherche à cacher tout au long de sa carrière. Il est démobilisé pour invalidité en 1915.
Il épouse en secondes noces l'actrice britannique Benita Hume (1938-1958), qui arrête sa carrière pour lui, puis, à sa mort, se remarie avec l'acteur britannique George Sanders (1959-1967). Ils ont eu une fille, Juliet Benita Colman (née en 1944), qui a publié en 1975 la biographie de son père : Ronald Colman: A Very Private Person.
Ronald Colman commence le cinéma en Angleterre dès 1917 dans des films de Cecil Hepworth. Alors qu'il joue à New-York La Tendresse, il est remarqué par Henry King, qui l'engage pour jouer le rôle principal de son film Dans les laves du Vésuve (The White Sister), avec Lillian Gish, film qui a un succès immédiat. Ensuite Colman abandonne quasiment la scène pour le cinéma et devient une vedette très populaire. Vers la fin de l'époque du muet, il forme un tandem avec l'actrice hongroise Vilma Bánky dans des productions de Samuel Goldwyn, où ils rivalisent de popularité avec le duo Greta Garbo et John Gilbert.
Malgré son succès, il ne peut faire valoir avant l'avènement du parlant un de ses principaux atouts, « sa voix cultivée et joliment modulée »[2]. Son premier grand succès dans le cinéma parlant arrive en 1930, lorsqu'il est nommé pour les Oscars en tant que Meilleur acteur pour deux films Condamné et Bulldog Drummond.