Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, Thierry Gilardi commence sa carrière de journaliste par un stage en 1982 à France Inter, sous la direction d'Arlette Chabot[3], où il est finalement embauché. Il travaille ensuite, toujours à France Inter, avec Pierre Loctin et Jacques Vendroux dans l'émission en multiplex des matches de football. Au départ spécialisé dans le rugby à XV, il a dû se spécialiser dans le suivi du football : « Le football, c'est mon métier ; le rugby, c'est ma passion. Quand j'ai commencé dans le métier, les journalistes (sportifs) étaient dirigés directement vers le foot, mais je prends plaisir à couvrir n'importe quel sport »[4].
Outre ses apparitions à l'antenne, il occupe des fonctions de responsabilités au sein de la rédaction des sports de la chaîne cryptée. Il est ainsi rédacteur en chef de la rubrique football de 1997 à 1999, puis rédacteur en chef du service des sports et directeur de la rédaction des sports de Canal+ de 1999 à 2001[6].
À partir du , il coprésente avec Stéphanie RenouvinLa Matinale de Canal+ (diffusée simultanément sur la chaîne d'info en continu I>Télé)[5] jusqu'en , date de son départ pour TF1.
Son dernier match commenté pour TF1 a été le match retour Manchester United-Olympique lyonnais en huitièmes de finale de la Ligue des champions, le mardi . Il a présenté sa dernière émission de Téléfoot le dimanche de 11 h 00 à midi en direct sur TF1 (soit 147 émissions au total).
Décès et hommages
Le lundi , après un dîner entre amis, il se plaint d'une douleur dorsale et est victime d'une crise cardiaque vers trois heures du matin dans la nuit de lundi à mardi, à son domicile de Montfort-l'Amaury dans les Yvelines. Sur place, les pompiers tentent de le réanimer, puis le transportent à la clinique du Port-Marly[9], où son état de santé se dégrade fortement durant la journée[10] ; il meurt le mardi vers 16 h[11], à la veille d'un match amical de football France - Angleterre, qu'il devait commenter pour TF1. Grand fumeur, il doit sans doute la cause de son décès au détachement d'une plaque d'athérome ayant bouché l'une des artères coronaires[12].
Un hommage unanime lui est rendu ce jour-là au Stade de France avec la tenue d'une minute de silence, avant le début du match ainsi que le port d'un brassard noir en signe de deuil de la part des joueurs de l'équipe de France et de l'équipe de rugby du Stade français Paris quelques jours plus tard. Après avoir marqué un pénalty lors du match France - Angleterre, Franck Ribéry retira son maillot devant les caméras (ce qui lui valut, selon les règles du football, d'être sanctionné par un carton jaune), découvrant un message écrit sur son tee-shirt, rendant hommage à Thierry Gilardi.
TF1 a décidé de renommer le studio où est enregistré Téléfoot « studio Thierry-Gilardi » et le Stade français a décidé de nommer une des tribunes de Jean-Bouin : la tribune Thierry-Gilardi[13].
Marié, père de trois enfants, parallèlement à sa carrière de journaliste, Thierry Gilardi préside au début des années 1990 le club de rugby à XV de Saint-Germain-en-Laye avant de laisser sa place à Marcel Martin, ancien président du Biarritz olympique. Il était depuis 1997, vice-président du Stade français.