Vincente Minnelli[1] (né Lester Anthony Minnelli le à Chicago et mort le à Beverly Hills) est un réalisateur et metteur en scène américain. Au cours d'une carrière de près de cinq décennies, il est surtout connu pour son innovation sophistiquée et son talent artistique dans les films musicaux. En 2024, six de ses films sont conservés au National Film Registry des États-Unis[note 1]. Il est le père de Liza Minnelli.
Il fait ses débuts au théâtre comme acteur dans une production d'East Lynne(en), mise en scène par le Minnelli Brothers' Tent Theatre (cofondé par son père et son oncle paternel). Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, il travaille comme apprenti concepteur de fenêtres au grand magasin Marshall Field's(en) de Chicago. Il fréquente l'Art Institute of Chicago et devient costumier pour la chaîne de théâtre Balaban and Katz(en). Au début des années 1930, il s'installe à New York et devient directeur artistique du Radio City Music Hall.
Vincente Minnelli naît dans une famille de gens du spectacle. Son père, Vincent Charles Minnelli, est le fils d'un patriote sicilien pourchassé pour ses activités lors du soulèvement de Palerme en 1848. Vincent Charles dirigeait le Minnelli Brothers' Tent Theatre, tandis que sa mère, Marie Émilie Odile Lebeau, avait des ancêtres canadiens français avec probablement des racines amérindiennes (Anichinabés).
C'est grâce à cet environnement que le jeune Vincente entre dans le monde du spectacle dès l'âge de trois ans.
Montrant un certain talent pour le dessin, il commence sa carrière comme dessinateur de costumes et décorateur, et, aborde la mise en scène en tant qu'assistant. Nommé directeur artistique du Radio City Music Hall à New York en 1933, il fait ses débuts à Broadway, montant entre autres le spectacle Ziegfeld Follies qu'il adaptera des années plus tard pour l'écran.
Au début des années 1940, Arthur Freed lui propose de le rejoindre à la MGM. Minnelli trouve alors ternes et statiques les mises en scène hollywoodiennes et entreprend de rendre dans ses films l'atmosphère des artistes qui l'avaient touché, les fauves, les impressionnistes et les surréalistes. Les films de Minnelli sont hauts en couleur et son habileté à mêler plusieurs styles le rend célèbre.
Ce style a été qualifié de « camp » dans ses ambivalences d’interprétation et présente une sensibilité queer[4].
Il met en scène de nombreuses comédies musicales, réputées pour leurs scènes oniriques et l'intégration de scènes de ballet ou de chansons en osmose avec le déroulement de l'histoire.
Il écrit ses mémoires, Tous en scène (I Remember it Well) dont le titre anglais est une référence à une chanson de Gigi, et le titre français celui de l'un de ses grands succès, Tous en scène (The Band Wagon), comédie musicale sur le thème de l'entertainement (distraction, spectacle) hollywoodien et la vie de scène.[pas clair]
Vincente Minnelli s'est marié à quatre reprises, tout en étant bisexuel[10] :
le avec l'actrice Judy Garland. De cette union dissoute le , l'actrice ayant surpris son mari avec un homme (leur chauffeur), est née en l'actrice, chanteuse et danseuse Liza Minnelli.
en avec la Française d'origine italienne Georgette Magnani. De cette union dissoute en , est née en , Christiana Nina Minnelli. En , Georgette Magnani avait accompagné sa sœur cadette Christiane, dite Christiane Martel (née en 1932), future actrice et mannequin, au concours de Miss Univers à Long Beach (Californie), qu'elle remporta. À cette époque, Minnelli avait proposé à Georgette de lui faire effectuer un essai destiné à lui ouvrir la carrière d'actrice, mais elle avait refusé.
le , avec le mannequin serbe Dusica Radosavljevic, dite Danica Radosavljevic, dont il divorça le .
le à Beverly Hills, en Californie, avec l'actrice britannique Margaretta Lee Anderson (1909-2009).
↑Les films sélectionnés au National Film Registry sont Un petit coin aux cieux (1943), Le Chant du Missouri (1944), Un Américain à Paris (1951), Les Ensorcelés (1952), Tous en scène (1953) et Gigi (1958)[2].
↑Parfois également référencé sous le nom de Vicente Minnelli