Début 1961, la Chine commence ses recherches sur les propulseurs à ergols liquides utilisant le mélange cryogéniquehydrogène liquide/oxygène liquide, à l'initiative de l'académicien Qian Xuesen. En , une première chambre de combustion produisant une poussée de 200 kg est testée avec succès. En 1970, le système d'allumage et la chambre de combustion d'un moteur de 800 kg de poussée sont développés. Les travaux sur un prototype de 4 tonnes de poussée débutent en . Le moteur, qui utilise un cycle à générateur de gaz, est mis à feu pour la première fois le . Le gouvernement chinois décide en de passer au stade industriel (projet 311), afin de fournir un moteur performant à l'étage supérieur du lanceurLongue Marche 3. Le premier vol, qui a lieu le , lance Dong Fang Hong 2, le premier satellite de télécommunications chinois en orbite géostationnaire. Le moteur est utilisé à treize reprises (dont trois échecs) avant d'être retiré du service en 2000 au profit de l'YF-75, à la fois plus puissant et plus fiable[1].
Caractéristiques techniques
Le YF-73 brûle un mélange cryogéniquehydrogène liquide/oxygène liquide avec un ratio oxygène/hydrogène de 5. Il propulse le troisième étage de la première version du lanceursLongue Marche 3. Le YF-73 est constitué de quatre moteurs accouplés, disposant chacun de leurs propres générateurs de gaz et turbopompes. La pression dans la chambre de combustion est de 26 bars et le rapport d'expansion de la tuyère est de 40. Son impulsion spécifique est de 425 secondes dans le vide. La poussée est de 4,4 tonnes. L'orientation de la poussée du moteur peut être modifiée grâce à deux vérins et il peut être rallumé une fois. Il est haut de 1,44 mètre avec un encombrement maximal de 2,2 m en largeur et pèse 236 kilogrammes[1],[2].
Notes et références
↑ a et b(en) Zhang Nan, « The development of LOX/LH2 engine in China », International Astronautical Federation, Beijing Aerospace Propulsion Institute, Chine, , p. 1-5 (lire en ligne).
↑(en) Mark Wade, « YF-73 », sur Astronautix.com (consulté le ).