Luis León Sánchez naît le à Mula dans la Communauté autonome de Murcie. Son père, Pedro León, est policier. Il a trois frères qui portent comme lui le prénom León, donné par leur père en hommage à leur grand-père paternel[1]. Pedro León Sánchez Gil, né le , est footballeur professionnel et évolue depuis à Eibar. Antonio León Sanchez est joueur de futsal. Leur frère León León, qui pratiquait également le cyclisme, est mort en 2005 à l'âge de 23 ans dans un accident de la circulation en quad[2]. Depuis lors, les trois frères dédient leurs victoires ou leurs buts à leur frère décédé[3].
Carrière cycliste
Les débuts
Luis León Sánchez commence sa carrière professionnelle en 2004, à 20 ans, dans l'équipe Liberty Seguros. Il signe un premier succès en mai lors de la Clásica de Alcobendas, dont il remporte l'étape chronométrée devant Iban Mayo et Isidro Nozal. Quelques jours plus tard, il gagne la première étape du Tour des Asturies. Il confirme ses bonnes dispositions pour le contre-la-montre en se classant deuxième du championnat national, derrière José Iván Gutiérrez et en battant notamment un autre spécialiste de cette discipline, son coéquipier Igor González de Galdeano.
Il lance sa deuxième année chez les professionnels en remportant le Tour Down Under en Australie, à l'issue d'une semaine dominée par la Liberty Seguros, Allan Davis se classant deuxième. Sánchez glane par ailleurs une victoire d'étape, et termine deuxième de l'étape reine, où son équipe occupe les quatre premières places. Il participe ensuite aux courses flandriennes, où il prend notamment la quatrième place des Trois Jours de La Panne. Il se fracture le poignet gauche lors de Gand-Wevelgem. Il fait son retour à la compétition à la Clásica de Alcobendas[4], où il remporte le contre-la-montre, comme l'année précédente. En juillet, il participe au Tour de France, son premier grand tour. Il achève l'épreuve à la 108e place, avec plus de trois heures de retard sur le vainqueur Lance Armstrong. La fin de l'année 2005 est endeuillée par la mort accidentelle de son frère León, son aîné de un an. Coureur cycliste jusqu'en catégorie espoirs, il avait été vice-champion d'Espagne junior en 1999[5].
En 2007, Sánchez prouve à nouveau qu'il est un grand coureur de début de saison. Après plusieurs places d'honneur en Espagne, il remporte la sixième étape de Paris-Nice et termine troisième du classement général. Mais une nouvelle fois, la suite de la saison de Sánchez n'est pas à la hauteur de cet excellent début, malgré une deuxième place lors du Championnat d'Espagne du contre-la-montre.
2008-2010
En 2008, Sánchez s'illustre à nouveau sur ses courses de prédilection. Huitième du Tour Down Under, il remporte l'étape finale de Paris-Nice, qu'il termine à la cinquième place au classement général. Il obtient également la troisième place sur le Critérium international à la fin du mois de mars. La fin de saison de Sánchez est meilleure que les années précédentes, et marquée par deux victoires de prestige, sur les Championnats d'Espagne du contre-la-montre, et dans la 7e étape du Tour de France où, attaquant dans les rues d'Aurillac, il préserve une avance de 6 secondes sur ses poursuivants.
2009 commence par quatre victoires sur le sol français pour Sánchez, qui s'impose coup sur coup sur le Tour méditerranéen, dont il aura été leader dès le premier jour grâce au succès de son équipe Caisse d'Épargne dans le contre-la-montre par équipes, sur la première étape du Tour du Haut-Var puis la 7e étape de Paris-Nice, dont il prend la tête à la suite d'une défaillance d'Alberto Contador. Le lendemain il s'impose définitivement sur ce Paris-Nice en devançant Fränk Schleck et Sylvain Chavanel.
En 2012, il remporte la 6e étape de Paris-Nice début mars, puis une étape du Tour de Castilla-y-León mi-avril. Fin avril, il remporte deux étapes du Tour de Romandie, s'empare du maillot de leader après sa deuxième victoire, mais termine finalement 10e du classement général, à l'issue du contre-la-montre final. En juin, il remporte le championnat d'Espagne du contre-la-montre pour la 4e fois. Sur le Tour de France 2012, il remporte la 14e étape arrivant à Foix. Puis dans la foulée, il prend la 4e place de la 18e étape et termine 3e du contre-la-montre final. À Londres, il termine 14e de la course en ligne des Jeux olympiques. Il remporte ensuite, en solitaire, la Classique de Saint-Sébastien pour la deuxième fois de sa carrière, après avoir attaqué sur une section plate avec 9 kilomètres à parcourir. Il résiste au retour du peloton qui n'a jamais plus de 20 secondes de retard sur lui et traverse la ligne d'arrivée avec le groupe de poursuivants pointant à 7 secondes[11]
Saison 2013
En 2013, l'équipe Rabobank prend le nom de Blanco, à la suite du retrait de son sponsor. Par rapport aux années précédentes, le programme initial de Luis León Sánchez comporte quelques changements : son premier objectif est Tirreno-Adriatico[12] (ceux de son équipe qui feront Paris-Nice sont ceux qui sont prévus pour le Giro[12]), il participera aussi à Milan-San Remo et aux classiques ardennaises, puis au Tour d'Espagne[13]. Cependant, l'équipe Blanco le suspend au début du mois de février et ouvre une enquête interne à son sujet, afin de déterminer s'il a été client du docteur Eufemiano Fuentes[14]. Il est finalement blanchi par son équipe, et reprend la compétition au Tour de Belgique, du 22 au [15].
Lors de la quatorzième étape du Tour d'Espagne, marquée par l'apparition de la pluie et une chute de la température, Sánchez, présent dans l'échappée du jour, chute dans une descente et doit abandonner[16]. Au mois d'octobre, alors que la saison se termine, Belkin annonce avoir racheté le contrat de Sánchez dans le but de lui faire quitter l'équipe, le trouvant cité trop régulièrement dans des potentielles affaires de dopage[17].
Recruté par l'équipe Astana, il participe au Tour d'Italie pour la première fois et termine l'épreuve en 35e position. Plus tard dans la saison il est médaillé d'or de la course en ligne aux Jeux européens. En fin d'année il prolonge son contrat avec la formation Astana pour deux ans[21].
Jusqu'en 2004, le classement UCI concerne tous les coureurs ayant obtenu des points lors de courses du calendrier international de l'Union cycliste internationale (324 courses en 2004). En 2005, l'UCI ProTour et les circuits continentaux sont créés, ayant chacun leur classement. De 2005 à 2008, le classement de l'UCI ProTour classe les coureurs membres d'équipes ProTour en fonction des points qu'ils ont obtenus lors des courses du calendrier UCI ProTour, soit 28 courses en 2005, 27 en 2006, 26 en 2007. En 2008, le calendrier du ProTour est réduit à 15 courses en raison du conflit entre l'UCI et les organisateurs de plusieurs courses majeures. Les trois grands tours, Paris-Roubaix, la Flèche wallonne, Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Lombardie, Tirreno-Adriatico et Paris-Nice ne sont donc pas pris en compte dans le classement ProTour 2008. En 2009 et 2010, un « classement mondial UCI » remplace le classement ProTour. Il prend en compte les points inscrits lors des courses ProTour et des courses qui n'en font plus partie, regroupées dans un « calendrier historique », soit au total 24 courses en 2009 et 26 en 2010. Ce nouveau classement prend en compte les coureurs des équipes continentales professionnelles. En 2011, l'UCI ProTour devient l'UCI World Tour et reprend dans son calendrier les courses qui l'avaient quitté en 2008. Il comprend 27 courses en 2011.
Luis León Sánchez apparaît pour la première fois au classement UCI en 2004. Il obtient son meilleur classement en 2010 : 3e.
↑ a et bInitialement dixième, Luis León Sánchez est classé neuvième après déclassement d'Ezequiel Mosquera.
↑ a et bInitialement 11e, il est reclassé 10e après le déclassement d'Alberto Contador en février 2012[30]. Sa place n'est pas modifiée après le déclassement de Denis Menchov en 2014.