À ce jour, 26 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 15,218 ± 5,332 Mpc (∼49,6 millions d'al)[3], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Cependant, cette galaxie, comme plusieurs de l'amas de la Vierge, est relativement rapprochée du Groupe local et on obtient souvent une distance de Hubble très différente en raison de leur mouvement propre dans le groupe où l'amas où elles sont situées. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.
Selon E.L. Turner, les galaxies NGC 4382 (M85) et NGC 4394 forment une paire de galaxies rapprochées[6]. La distance de Hubble de NGC 4394 est égale à (17,800 ± 3,127 pc, soit une distance semblable à NGC 4382. Il est donc vraisemblable que ces deux galaxies forment une paire réelle.
Caractéristiques
M85 est très pauvre en hydrogène neutre[7] et elle est dotée d'une structure externe très complexe présentant des coquilles et des ondulations que l' on croit provenir de la fusion avec une autre galaxie qui se serait produite il y a de 4 à 7 milliards d'années[7]. Il existe aussi une population stellaire relativement jeune (moins de 3 milliards d'années) dans la région plus centrale, dont une partie forme un anneau qui peut avoir été créée par un sursaut d'étoiles tardif[8].
Des méthodes indirectes semblent montrer qu'un trou noir supermassif de 100 millions de masses solaires se trouve au centre de M85, mais les observations basées sur[à vérifier]
Alors que les méthodes indirectes impliquent que Messier 85 devrait contenir un trou noir supermassif central d'environ 100 millions de masses solaires[9], mais les observations de la dispersion des vitesses montrent que la galaxie pourrait ne pas avoir de trou noir massif central[10].
Selon une étude publiée en 2008 et basée sur les observations réalisées avec le télescope spatial Hubble, le nombre d'amas globulaires dans NGC 4382 (VCC 798 dans l'article) est estimé à (1 110 ± 181)[13].
Une autre supernova a été découverte dans cette galaxie le par ATLAS le système d'alerte ultime d'impact météoritique avec la terre (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System). Cette supernova a été désignée par SN 2020nlb. Cette supernova était de type Ia[15].
Selon A.M. Garcia, M85 (NGC 4382 dans l'article) est une des nombreuses galaxies du groupe de M49 (127 au total), qu'il a décrit dans un article publié en 1993[18]. On retrouve dans cette liste 63 galaxies du New General Catalogue dont NGC 4382 (M85), NGC 4472 (M49), NGC 4649 (M60) ainsi que 20 galaxies de l'Index Catalogue.
Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Chevelure de Bérénice. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Chevelure de Bérénice, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Chevelure de Bérénice est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1 300 galaxies, et possiblement plus de 2 000[20], situées au cœur du superamas de la Chevelure de Bérénice, dont fait partie le Groupe local[21],[22].
De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia[18], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.
↑John Kormendy et Ralf Bender, « Correlations between Supermassive Black Holes, Velocity Dispersions, and Mass Deficits in Elliptical Galaxies with Cores », The Astrophysical Journal Letters, vol. 691#2, , L142-L246 (DOI10.1088/0004-637X/691/2/L142, Bibcode2009ApJ...691L.142K).
↑Kayhan Gültekin, Douglas O. Richstone, Karl Gebhardt, S. M. Faber, Tod R. Lauer, Ralf Bender, John Kormendy et Jason Pinkney, « Is There a Black Hole in NGC 4382? », The Astrophysical Journal, vol. 741#1, , id. 38, 9 pages (DOI10.1088/0004-637X/741/1/38, Bibcode2011ApJ...741...38G).
↑Eric W. Peng, Andrés Jordán, Patrick Côté et et al., « The ACS Virgo Cluster Survey. XV. The Formation Efficiencies of Globular Clusters in Early-Type Galaxies: The Effects of Mass and Environment », The Astrophysical Journal, vol. 681, no 1, , p. 197-224 (DOI10.1086/587951, Bibcode2008ApJ...681..197P, lire en ligne).
↑(en) E. O. Ofek, S.R. Kulkami, A. Rauet al., « The Environment of M85 optical transient 2006-1: constraints on the progenitor age and mass », The Astrophysical Journal, vol. 674, no 1, , p. 4 pages (DOI10.1086/524350).
↑ a et bA.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode1993A&AS..100...47G).
↑Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode1992A&AS...93..211F, lire en ligne).