De 1830 à 1947, Martelange fut un des hauts lieux de l'industrie de l'ardoise qui a aujourd'hui totalement disparu.
Le village est connu pour la route nationale 4 qui le traverse et fait office de frontière avec le Grand-Duché de Luxembourg. Le long de celle-ci, côté luxembourgeois, se trouvent bon nombre de stations-service qui sont la caractéristique de l'endroit, bien qu'elles se trouvent donc sur le territoire de Rombach, le village luxembourgeois jouxtant Martelange et avec lequel elle forme un continuum bâti.
La commune fait partie du Pays d'Arlon. Elle fait également partie de l’Ardenne, contrairement à la majeure partie du Pays d’Arlon.
La commune et le village sont traversés par la Sûre, un affluent de la Moselle, ainsi que par la route nationale 4 joignant le Sud du pays à la capitale.
Localités
La commune ne compte pas de section, hormis Martelange qui est aussi le centre administratif de la commune du même nom. Néanmoins, les villages de Grumelange et Radelange ainsi que les hameaux de La Folie, Neuperlé et La Roche Percée font partie de la commune.
Martilinges (817), Martelenges (1330), Martelenge (1373 et 1602).
Histoire
Entre 817 et 825, l´éveque de Liège confirmait à l´abbaye de Saint-Hubert ses possessions ici (Wampach, UQB Luxembourg, Vol.1, no.058). En 858, le roi Charles le Chauve confirmait des biens d´ici à l´éveque de Soissons (D_Ch_II, no.494).
Mai 1940
Le (pendant la Seconde Guerre mondiale) débute la campagne des 18 jours, qui voit notamment les Allemands envahir le Grand Duché de Luxembourg et la Belgique. Leurs troupes de la 1re Panzerdivision, qui viennent de traverser le Luxembourg tôt dans la matinée, franchissent la frontière à Martelange à 7 h 45, où se trouve la 4e compagnie du IIe bataillon du 1er régiment de Chasseurs ardennais, qui vient de détruire les ponts sur la Sûre[4]. Ce peu de défense force les avant-gardes allemandes à attendre des renforts, qui débordent alors les positions belges[4]. Leurs occupants, dont la mission était de réaliser les destructions pour gêner l'avancée allemande, se replient alors, laissant plusieurs prisonniers ainsi que quatre tués[4].
Un monument a été érigé pour commémorer cette action. Il représente l'emblème du régiment, un sanglier en position d'attaque, mais il n'est pas facile à découvrir car il se dresse le long d'un coude de l'ancienne route où l'on ne passe plus guère depuis la modernisation de la nationale 4.
La catastrophe d'aout 1967
La plaque commémorative de la catastrophe de Martelange du , à l'endroit de l’accident : sur le pont enjambant la Sûre.
Le , Martelange est le théâtre d'une catastrophe qui fit 22 morts et 47 blessés. Un semi-remorque immatriculé en France en provenance des Pays-Bas via Bastogne, rate son virage et verse sur le pont de la Sûre. La cargaison de 47 000 litres de GPL explose et provoque plusieurs incendies ravageant une dizaine de maisons[5],[6].
Économie
La frontière
La localité est traversée par la nationale 4 reliant Bruxelles à Arlon puis Luxembourg. La route fait office de frontière avec le Luxembourg (Haut-Martelange et Rombach dans la commune de Rambrouch) au niveau de Martelange. Étant donné la différence de fiscalité importante sur l'essence, le tabac et les alcools, le côté oriental de la route, luxembourgeois, accueille de nombreuses stations-service vendant aussi d'autres produits à faible fiscalité luxembourgeoise, une zone sportive en bas de ville avec : football, tennis, espace détente, pêche, théâtre, frites, buvette...
Au Haut-Martelange, il existe une station qui revend sous statut luxembourgeois mais sur sol belge[7].
Une autre histoire est due à la frontière qui passait au milieu de l'établissement Maison rouge: les personnes se déplaçaient d'un côté à l'autre car l'heure de fermeture du café ou du bistro était différente en Belgique et au Grand-Duché. La frontière a été déplacée le long de la route pour résoudre le problème[Quand ?].
Lors du confinement dû à la pandémie de Coronavirus, les habitants de Martelange n'ont plus le droit de traverser la frontière belgo-luxembourgeoise sans motif impérieux, autrement dit de traverser la route. Les deux centres urbains commerciaux les plus proches, notamment pour faire son plein de carburant, sont alors à plus de 15km, à savoir Arlon au sud et Bastogne au nord[8].
Une vieille borne frontière de 1843
La frontière belgo-luxembourgeoise à la « maison rouge » (Belgique à droite).
Le panneau frontière luxembourgeois entre Rombach et Martelange.