Pourcharesses est une commune rurale qui compte 126 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 474 habitants en 1896. Ses habitants sont appelés les Pourcharessois ou Pourcharessoises.
La rivière Altier traverse la commune de Pourcharesses. le ruisseau de Paillère et divers autres petits cours d'eau drainent également la commune.
Le barrage de l'Altier, situé sur la commune de Villefort à l'est, a créé le lac de Villefort dont une branche va vers le nord sur la commune de Pourcharesses, et l'autre branche remonte l'Altier vers l'ouest, également sur Pourcharesses.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 530 mm, avec 9,3 jours de précipitations en janvier et 5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Altier à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 183,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Les Cévennes sont également un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[11],[12].
« les Cévennes », d'une superficie de 92 044 ha, correspondant précisément à la zone centrale du parc national des Cévennes et rassemblant plusieurs ensembles distincts. La diversité des milieux et des paysages permet le maintien d'une avifaune riche et diversifiée : au total, 135 espèces d'oiseaux, dont 22 inscrites à l'annexe 1 de la directive 79-409-CEE, recensées dans la zone centrale du parc, dont une vingtaine d'espèces de rapaces diurnes et sept nocturnes[16].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[17] :
les « pelouses sommitales du pic Cassini » (168 ha), couvrant 3 communes du département[19] ;
la « rivière de l'Altier entre les Rochettes Basses et le lac de Villefort » (52 ha), couvrant 3 communes du département[20] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[17] :
le « massif du Mont Lozère » (40 064 ha), couvrant 22 communes dont trois dans le Gard et 19 dans la Lozère[21].
Cartes des ZNIEFF de type 1 et 2 à Pourcharesses.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Pourcharesses est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (65,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,8 %), prairies (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), eaux continentales[Note 4] (1,8 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lieux-dits, hameaux et écarts
Les différents hameaux qui composent la commune sont, du nord au sud : Pourcharesses Hautes (en ruine), Pourcharesses, Morangiès (sur la branche nord du lac), Castanet et son château (sur la branche ouest du lac), le Montat, le Pouget, Bézalades, les Chabannes, Palhères, les Costeilades et Chantegrive.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Pourcharesses en 2018 en comparaison avec celle de la Lozère et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (68,4 %), très supérieure à celle du département (32,2 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 77,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,9 % en 2013), contre 65,6 % pour la Lozère et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
68,4
32,2
9,7
Logements vacants (en %)
4,7
10,4
8,2
Risques naturels et technologiques
Le territoire de la commune de Pourcharesses est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Altier et le ruisseau de Paillère. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 2008, 2014, 2016 et 2020[25],[23].
Pourcharesses est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[26]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[26],[27].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 0,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 149 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Pourcharesses est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[31].
Toponymie
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Construit en 1964, le barrage sur l'Altier est construit pour alimenter l'usine hydroélectrique de Pied-de-Borne après une conduite forcée d'environ 10 km. Une trentaine de personnes, habitant le hameau de Bayard, ont dû être expropriées, la mise en eau du barrage devant engloutir totalement le village[32]. Le lac de retenue au volume de 37 millions de mètres cubes d'eau est en partie sur la commune.
En 2012, un incendie a lieu sur le territoire de la commune provoquant d'importants dégâts sur des hectares de forêt[33],[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[42].
En 2021, la commune comptait 126 habitants[Note 6], en augmentation de 8,62 % par rapport à 2015 (Lozère : +0,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 69 personnes, parmi lesquelles on compte 70,6 % d'actifs (61,8 % ayant un emploi et 8,8 % de chômeurs) et 29,4 % d'inactifs[Note 7],[I 9]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était supérieur à celui de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 12]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 18 en 2013 et 18 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 43, soit un indicateur de concentration d'emploi de 33,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50 %[I 13].
Sur ces 43 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 31 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 90,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le lac de Villefort, retenue d'un barrage hydroélectrique mis en fonction en 1965, est en partie sur la commune.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Mélissa Antras, « René Causse, maire de Pourcharesses, est décédé », Lozère nouvelle, (lire en ligne, consulté le )« Il était conseiller communautaire de la Com de Com Mont Lozère, président du conseil d’exploitation de l’Office de tourisme, référent Parc national des Cévennes et siégeait à la commission jeunesse. Il avait été nommé l’an dernier président du Pays d’Art et d’Histoire. Il a également été membre du conseil d’administration du Parc national des Cévennes et président du Syndicat du Mont-Lozère ».
↑« Audrey Malaval-Fantini est la nouvelle maire », Midi libre, (lire en ligne, consulté le )« Cette aide-soignante de 37 ans était déjà première adjointe sous le mandat de René Causse ».
↑Fabien Hisbacq, « Législatives 2022. Le député UDI Pierre Morel-à-L'Huissier sauve (encore) son poste en Lozère : Le député UDI Pierre Morel-à-L'Huissier a réussi à sauver sa place au second tour des élections législatives en Lozère le 19 juin 2022. Il entame son cinquième manda », Actu.fr, (lire en ligne, consulté le ).