La ligne de car 301 (Nantes-Paimbœuf-Saint-Brévin) du réseau régional Aléop passe à Vue.
Topographie et relief
Sa superficie est de 1 951 hectares. L’altitude maximum est de 60 m.
Hydrographie
La commune compte 450 hectares de marais. Canaux et étiers jalonnent la commune.
La rivière le Tenu passant par Vue rejoint le canal de la Martinière par les marais.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 785 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais à 20 km à vol d'oiseau[3], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 819,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Vue est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (57,6 %), terres arables (19,2 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), forêts (3,6 %), zones urbanisées (2,2 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Veud en 1145, Veuci insula en 1180, Veuz en 1224, Veux en 1446[12].
Le nom de Vue est peut-être issu du gaulois *widu- « arbre, bois »[13] (autrement *uidu-). Le mot gaulois (celtique continental) est un proche parent du vieux breton guid « arbre, bois » > néo-breton gwez, du vieux cornique guiden « arbre », du gallois gwȳdd « arbres » et du vieil irlandais fid, génitif fedo « forêt ». Cependant, les formes anciennes s'opposent à cette interprétation. Albert Dauzat n’a pas traité ce cas dans son Dictionnaire (DENLF) sans doute parce qu'il ne dispose pas d'éléments d'explication.
Vue porta le nom d’Île-Tortue pendant la Révolution[14].
La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Gwagenez[12], littéralement « île (enez) de la vague (gwag, -où & coll. -enn -où), » et ne va pas dans le sens de l’étymologie proposée ci dessus (infra).
Histoire
Néolithique
On retrouve des traces de la présence de l’Homme à Vue, avec notamment la découverte de haches, grattoirs, et flèches datant du Néolithique. La commune abrite aussi le menhir des Génonvilles.
Au Moyen Âge, Le domaine seigneurial de la Blanchardais, devint important englobant notamment le bourg de Vue. Les moines philibertins, venus de Noirmoutier, établissent un lieu de culte dédié à sainte Anne sur le territoire de Vue. Au XIe siècle, après le passage des Normands, l'ancienne église Saint-Philbert de Vue est reconstruite, sur le terrain d'un ancien cimetière mérovingien.
Période moderne
Pendant la Révolution, le , la Convention décide la levée en masse de trois cent mille hommes. Vue, comme beaucoup d’autres paroisses de la région ne se soumettent pas au recrutement.
Les paysans se rendirent à la Blanchardais pour mettre à leur tête Charles François Danguy, seigneur de Vue. L’église sera incendiée en 1793.
XXe siècle
Depuis plus de 66 ans, le jour de l'Ascension, une kermesse a lieu avec un défilé de chars construits bénévolement par les habitants de la commune.
Formateur indépendant, ancien professeur des écoles
mai 2020
En cours
Nadège Placé
Éducatrice spécialisée
Politique environnementale
La communauté de communes assure la collecte sélective des déchets ménagers.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 1 673 habitants[Note 3], en augmentation de 4,04 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 16,2 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 819 hommes pour 807 femmes, soit un taux de 50,37 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,58 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[22]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,1
3,6
75-89 ans
5,9
11,7
60-74 ans
10,7
22,5
45-59 ans
19,2
24,0
30-44 ans
23,8
15,1
15-29 ans
17,8
22,8
0-14 ans
22,4
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2020 en pourcentage[23]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,7
5,9
75-89 ans
8,5
15
60-74 ans
16,3
19,5
45-59 ans
18,9
20,1
30-44 ans
19,3
19,2
15-29 ans
17,5
19,8
0-14 ans
17,8
Enseignement
Vue est rattachée à l'académie de Nantes. La commune abrite deux écoles (à la fois maternelle et primaire) :
l'école publique du Tenu ;
l'école privée Sainte-Anne.
Santé
Depuis , l'ouverture d'une maison médicale a permis à la commune d'avoir sur son territoire un médecin, un chirurgien dentiste, un kinésithérapeute ainsi qu'une permanence de soins infirmiers (cf Le point de Vue, journal communal).
Sports
Football, avec l'Entente sportive des Marais.
Des sentiers pédestres sont accessibles sur la commune.
L'activité économique est essentiellement axée sur l'artisanat et l'agriculture. L'activité agricole est principalement composée de pâturages, cultures maraîchères et vignes avec notamment le muscadet « Gros-Plant du Pays nantais ».
L'église paroissiale Sainte-Anne recèle un calice en argent doré du XVIIe siècle, orné d'un « C » couronné, qui proviendrait de l'abbaye de Buzay[24].
La statue Sainte Anne est l'objet d'un pèlerinage qui a lieu chaque .
Le château du Pas.
Le château de La Blanchardais ; son colombier est doté de 2 600 boulins, ce qui lui permet d'abriter 5 200 pigeons.
Dans les rues du vieux bourg, sur le bord du Tenu, se trouve le site de l'ancien cimetière mérovingien. Quelques vestiges de l'ancienne église paroissiale Saint-Philbert, incendiée en 1793, y subsistent.
Personnalités liées à la commune
Jules-Albert de Dion, pionnier de l'industrie automobile. Ancien propriétaire de la Blanchardais.
Parti : au premier, d'azur à trois coquilles d'or ; au second, de sable à l'enclume mouvant du flanc senestre et issant de la pointe, de laquelle tombent des billons, accompagnée d'un marteau d'orfèvre posé en bande, le tout d'or ; au chef de gueules bastillé d'argent de quatre pièces, maçonné de sable.
Commentaires : L’enclume mouvant du flanc senestre et issant de la pointe, de laquelle tombent des billons, accompagnée d'un marteau d'orfèvre posé en bande rappelle que Vue fut une ville gallo-romaine fortifiée où l'on battit monnaie. Les trois coquilles évoquent le pèlerinage à Sainte-Anne-de-Vue chaque 26 juillet. Les couleurs or et sable du second parti sont celles du blasonnement du pays de Retz : d'or à la croix de sable, rappelant l'appartenance de Vue au pays de Retz. Blason conçu par Bertrand Geslin en 1880.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )