Cette élection présidentielle est consécutive à la démission du président Giovanni Leone, effective à partir du ; le chef de l'État sortant, objet d'une virulente campagne de presse du fait de son implication présumée dans l'affaire Lockheed, met un terme à ses fonctions présidentielles, quelques mois avant le terme légal de son septennat. Le président du Sénat, Amintore Fanfani, assume alors l'intérim de la présidence de la République jusqu'à l'investiture du président élu.
À l'issue du seizième tour de scrutin, au terme d'une élection particulièrement disputée entre les partis politiques qui revendiquaient pour l'un des leurs la magistrature suprême, le socialiste Sandro Pertini, figure de la Résistance antifasciste et ancien président de la Chambre des députés, est finalement désigné président de la République. Son mandat commence le , au lendemain de son élection.
Outre l'affaire Lockheed ayant provoqué la démission du précédent président six mois avant la fin de son mandat, cette nouvelle désignantion d'un président se déroule moins de deux mois après l'assassinat d'Aldo Moro, le plus grand traumatisme de l'après-guerre pour l'Italie[1].
La procédure
Le président de la République (Presidente della Repubblica) est élu au suffrage universel indirect par la séance commune du Parlement, à laquelle sont conviés les parlementaires (députés et sénateurs) et cinquante-huit délégués régionaux, trois par Régions, sauf pour le Val d'Aoste, qui n'est représenté que par un élu.
L'élection est acquise à la majorité des deux tiers de l'assemblée aux trois premiers tours, à la majorité absolue par la suite. Il faudra donc réunir 674 voix, ou 506 suffrages au-delà de trois tours.
Aucun candidat n'ayant recueilli la majorité des deux tiers des suffrages, un troisième tour est convoqué par le président de la Chambre, Pietro Ingrao.
Aucun candidat n'ayant recueilli la majorité des deux tiers des suffrages, un quatrième tour est convoqué par le président de la Chambre, Pietro Ingrao.