La division rejoint la Lorraine dès septembre et passe en première ligne mi-décembre dans la zone de Faulquemont et de Saint-Avold[5]. En février 1940, elle est relevée et repart à l'instruction en Haute-Saône. En avril, l'artillerie divisionnaire reçoit le renfort de 1 000 artilleurs malgaches[6] : les 221e et 21e deviennent des régiments mixtes malgaches (221e RALCMM et 21e RACMM) le 16 avril[7].
Après le déclenchement de la bataille de France le , la 5e DIC et son artillerie, rejoignent d'abord la région de Belfort puis, après contrordres, Creil le . Affectés le lendemain à la 7e armée, les hommes et les chevaux de la division effectuent marches et contre-marches, avant de finalement relever sur la Somme entre Longpré-les-Corps-Saints et Picquigny la 3e division légère de cavalerie le 4 juin au soir[8]. L'offensive allemande est relancée le lendemain matin par le XVe corps d'armée motorisé allemand alors que la division n'a pas eu le temps de s'installer[9],[10] : seul le Ve groupe du 221e RALCMM est en place dans le bois à l'est de Quesnoy-sur-Airaines[11]. La 7e Panzerdivision attaque par Condé-Folie[12] et la 5e Panzerdivision par Pont-Remy et les deux unités submergent l'infanterie française, qui continuent de résister[13]. Le Ve groupe est détruit dans le bois de Quesnoy le 5 après-midi tandis que le VIe groupe parvient à garder le lien avec ses échelons et à se replier. Installé dans la nuit du 5 au 6 avec les restes de la division sur une ligne de Camps-en-Amiénois à Bougainville, il est à son tour quasiment annihilé dans la nuit[8] : un seul canon de 155 court peut être replié jusqu'à Vernon le 10 juin. Les rescapés de l'artillerie divisionnaire, 267 officiers et soldats, forment un bataillon de marche avec les 150 fantassins restants. Les derniers soldats de la division parviennent à se replier jusqu'au Lot quand l'armistice entre en effet ()[14]. Les soldats sont démobilisés en juillet[15] et le 221e RALCMM est officiellement dissous le [1].
L'insigne présente un pont et une église (référence à Bordeaux, ville d'origine de l'unité) et un canon de 155 court modèle 1917, arme principale de l'unité[1].
Étendard
L'étendard du régiment n'a pas reçu d'inscriptions de batailles[16].
↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Annexes
Bibliographie
« La 5e division d'infanterie coloniale dans la bataille de France (1939-1940) », Revue des troupes coloniales, , p. 5-16 (lire en ligne).
« La 5e division d'infanterie coloniale dans la bataille de France (fin) », Revue des troupes coloniales, , p. 14-27 (lire en ligne).