Jules Formigé, né le à Paris6e et mort le d'un infarctus à Ploubazlanec, est un architecte et archéologue français d'origine arlésienne[2]. Il a plus particulièrement travaillé sur les monuments antiques du Midi de la France et à la restauration de l'abbaye de Saint-Denis. Il est membre de l'Académie des beaux-arts en 1947. Il est le fils de Jean Camille Formigé, également architecte, avec lequel il a travaillé et dont il a suivi les traces.
En 1911, il pense découvrir la copie de la Vénus d'Arles réalisée par Jean Péru avant sa restauration en vue de son installation dans la galerie des Glaces à Versailles, ce qui, après en avoir rendu-compte lui-même[4], fit grand bruit chez les spécialistes de l'Antiquité[5]. Il soutient ensuite une thèse consacrée aux antiques d'Arles, en 1912[6]. Il lance les grands travaux de restauration des intérieurs du château du Roi René, à Tarascon. Tous ces travaux, notamment ses découvertes dans le midi de la France, et les publications qu'il en fait, lui vaudront le jeton d’or de la Société centrale des architectes en 1919, après avoir déjà reçu la médaille d'archéologie en 1913. Pendant la première Guerre mondiale, il est délégué dans les fonctions d'architecte en chef. Après sa réussite au concours des Beaux-arts (atelier Pascal) en 1920, confirmé dans ses fonctions d'architecte en chef des monuments historiques, il est chargé de la vallée du Rhône, de la Provence, de l'arrondissement de Pontoise, du Palais de Justice de Paris et de la basilique de Saint-Denis, ainsi que du pont de l'Île-Saint-Denis, construit en 1905 par l'ingénieur Caldagues, avec une décoration des arcs par Jules Formigé.
En 1936, il est nommé adjoint à l'Inspection générale des Monuments historiques et en 1944 inspecteur général. En 1947, il est élu membre de l'Institut et prend sa retraite l'année suivante. Précédemment, il avait élu membre de l’Académie des beaux-arts le , et devient son président en 1955. Il restera cependant chargé de Saint-Denis, Arles, la Turbie, Saint-Rémy, Vienne et Orange.
Il fut fait citoyen d'honneur de la ville de Fréjus, qui donna le nom de son père à une place de la ville.
Publications
« Note sur la Vénus d'Arles », in Comptes-rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Année 1911, Vol. 55, no 8, p. 658-664. [Persée.fr lire en ligne]
« Note sur un moulage ancien de la Vénus d'Arles, » Extrait des "Musées de France". no 5. 1912.
« Le théatre romain de Vienne, » Vienne, 1949.
L’abbaye royale de Saint-Denis : recherches nouvelles, Paris, 1960.
↑Cf. Antoine Héron de Villefosse,
« Communication sur la découverte de Jules Formigé à propos de la Vénus d'Arles », Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Année 1911, Vol. 55, no 8, séance du 27 octobre, p. 656–657
↑En son centre, la niche monumentale abrite aujourd’hui une effigie colossale revêtue de la cuirasse des empereurs romains. Cette sculpture a été recomposée à partir de fragments, et replacée sur le mur selon les instructions de Jules Formigé qui voyait là une représentation d’Auguste.
↑Jules Formigé, « Le comblement du port romain de Fréjus (Var) », dans Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France, .
Bibliographie
Marcel Aubert, « Jules Formigé », Bulletin Monumental, tome 118, no 4, année 1960. p. 297-298, [1]