Le camp fut construit vers 1937, avec trois autres, pour loger une partie des nombreux ouvriers travaillant à la poudrerie nationale du Ripault, toute proche. Il fut réquisitionné par la Gestapo après l'armistice du 22 juin 1940[1]. Il abrita d'abord des juifs polonais évacués de Moselle. En septembre 1942, 422 Juifs furent dirigés de ce camp vers le Camp de Drancy puis déportés à Auschwitz. 14 personnes survécurent.
Après les détenus Juifs, ce furent 298 femmes communistes qui furent détenues dans ce camp[2]. Parmi elles, Paulette Capliez a été internée dans le camp de la Lande avant son transfert à Poitiers[3]. Une d'entre elles fut exécutée, elle avait été dénoncée comme juive par une infirmière française[4]. Le camp servit également à abriter les populations sinistrées dans l'explosion de la poudrerie du Ripault le [5].
La guerre finie, le camp sert de résidence à des employés du Ripault et du laboratoire Roger Bellon. Ses installations sont détruites dans les années 1960 et des lotissements construits à son emplacement.
Bibliographie
Sophie Paisot-Béal et Roger Prévost, Histoire des camps d'internement en Indre-et-Loire : 1940-1944, Joué-lès-Tours, autoédition, , 239 p. (ISBN2-902559-08-9).
↑Jacques Féneant, « Du côté d'hier : la poudrerie du Ripault », Le Magazine de la Touraine, no 15, , p. 23.
↑Raymond Bailleul, « 1939-1945 : le temps des déchirements », dans Claude Croubois dir., L'Indre-et-Loire : la Touraine des origines à nos jours, Saint-Jean-d'Angély, Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 470 p. (ISBN2-90350-409-1), p. 397.