Une rafle a lieu le (dans la nuit du 6 au [8]) à Rouen (Seine-Maritime). La majorité sont des Juifs français[1]. La rafle vise des Juifs de sexe masculin[8] âgés de 18 à 54 ans[9],[10],[11].
L'ordonnance du impose pour les Juifs de la zone occupée un couvre-feu entre vingt heures et six heures du matin, l'interdiction de changer de domicile ou de résidence principale, ce qui facilite les arrestations[12].
Denise Holstein témoigne : « À Rouen, cette nuit-là, les hommes juifs de dix-huit à cinquante-cinq ans sont arrêtés, Jean, mon frère, heureusement, est encore un tout petit peu plus jeune que le seuil fatidique. Comme tous les juifs ont été recensés auparavant par la police française, et comme le couvre-feu laisse peu de chances de s’échapper, la rafle peut se faire en relativement peu de temps. À Rouen, ce sont ainsi soixante-dix-sept hommes juifs, surtout des Français, qui sont emmenés. »[13]
Rafle du 9 octobre 1942
La deuxième rafle à Rouen, dans la nuit du 9 au , vise des familles étrangères et six enfants français[8].
Rafle du 15 janvier 1943
La 3e rafle à Rouen a lieu dans la nuit du 15 au [8]. 155 personnes sont embarquées pour le camp de Drancy[14].
Notes et références
↑ a et bFrançoise Bottois, De Rouen à Auschwitz : les Juifs du "grand Rouen" et la Shoah, 9 juin 1940-30 août 1944, Nice, Ovadia, coll. « Intrigues et destinées », , 347 p. (ISBN978-2-36392-117-8, présentation en ligne).